Je cherchais depuis longtemps à photographier le quartier du vieux Nice
où nous avons habité 17 ans, ces lieux si proches
qu'on oublie de les regarder avec les yeux "émerveillés"
des voyages au loin !

Le "noir et blanc" rendait bien la violence des lumières et des ombres mais dramatisait ce quartier arpenté jour après jour, dont finalement, je voyais surtout la douceur de ses tons d'ocre et de fruit.

Je m'y promenais le plus souvent le soir juste avant la nuit. Ce court moment où un calme d'avant dîner apaise les rues. Bientôt, il laissera place à l'excitation des sorties nocturnes. Or je voulais garder dans cette série la familiarité, la banalité, la lumière du quotidien.

Enfin un matin j'ai pensé aux couleurs légèrement artificielles du polaroïd et à son format carré que j'aime utiliser pour le paysage et voilà !