J'ouvre les rideaux sur un temps blafard, me réconforte avec un délicieux petit déjeuner, vais voir George, qui est d'accord pour partager son accès internet avec moi et me propose de le payer en séances de conversation française. Pas mal. Donc j'ai enfin internet "chez moi", faiblard mais existant.A midi, le soleil revenu, Liz m'invite à déjeuner dans un petit restaurant à côté pour me remercier de l'avoir emmenée faire ses courses en voiture. Après le repas on s'arrête dans une librairie Brodsky Bookstore tenue par Rick, un vieil hippie qui sort ses livres de photos – ah tentation - mais je résiste et la semaine prochaine il apportera un livre épuisé (à lui) qu'il aime beaucoup et je lui montrerai Four Corners de D.Bloomfield et mon livre sur l'imaginaire de la forêt, Lisières du Temps.Au retour Cedric m'aide dans tous mes ennuis informatiques puis, lumière comme j'aime, je décide de partir vers le nord de Taos jusqu'au pont métallique qui surplombe le Rio Grande. Soleil bientôt très bas sur l'horizon.J'avais oublié comme le pont tremble à chaque voiture qui passe. Et je me souviens: Cécile et moi collées au parapet, à regarder l'éclat de nuit de l'eau, là, tout au fond, encore assombri par l'or bientôt disparu des berges. Vertigineux.
Des chevaux ou des vaches là bas? Retour à la nuit tombante, moment délicieux.
Brodsky Bookstore Taos