... Il a parlé des lignes poreuses qui séparent les humains des bêtes, des lignes qui nous font et nous défont, rides, traits, limites, frontières, démarcations. Il a parlé des lignes qui nous sauvent, conductrices, électriques, musicales, et il a parlé de celles qui nous manquent, ces lignes blanches disparues au tracé de nos routes, ces lignes invisibles à nos âmes égarées au fond de leurs labyrinthes... il a parlé des lignes de vie au creux de nos paumes, des lignes sans encre pour s’inscrire sur le papier de nos mémoires...
— Wajdi Mouawad