Great anxiety on a clear day. How am I going to keep my readers'interest? I risk of becoming all that I detest in literature: self-absorbed. The contrary of the spirit that inspired the American literature. The challenge is to continue, on and on, like the heroe in the film by Tony Richardson, The Loneliness of the Long Distance Runner with Tom Courtenay. Last the distance, isn't it what life is all about, most of the time.Later on, I leave towards the south, to Ranchos de Taos, where, on arriving from Albuquerque, I had glimpsed the striking church captured by so many photographers, among others magnificently by Debra Bloomfield, Plossu, Paul Strand. I walk around the church, what peace. It looks very large in a village which was only a trading post, a place to meet at the saloon, with exchanges of all kinds and which keeps traces of its nomadic life, till looking like a transitory place where one does not stay.After the church, walking a bit further, a vista between two roads opens out onto an immense field closed by a mesa, like a stage on the horizon.
I continue walking away from the Route 68 and I discover handsome houses restored with woodwork, salvaged doors, windows, probably secondary homes, as they look empty. Mixed in with very simple houses, their chimneys smoking and pickup truck parked. The drivers who pass all seem surprised to see a pedestrian. Indians, old hippies, mother who is bringing her children home look at me, smiling and say hello to which I respond. All seem to have time to spare. Lovely walk with the sun setting now.
The night falls quickly and I return home to have my hour of French conversation with George.After the dinner, resume in bizarre parallel, The Plumed Serpent and A People’s History of the United States by Howard Zinn. A bit later I watch some extracts of "The People Speak" (2009) which is a documentary feature film that uses dramatic and musical performances of the letters, diaries, and speeches of everyday Americans. The film gives voice to those who, by insisting on equality and justice, spoke up for social change throughout U.S. history and also illustrates the relevance of this to today’s society.At the same time I devour a packet of chips and drink a tea before it had to be reheated. I have adapted to this milieu.
Ranchos de Taos
13- On a le Temps à Ranchos de Taos, DH Lawrence et Howard Zinn
Grande angoisse en ce jour limpide. Comment tenir le rythme sans intrigue feuilletonesque? Sans suspense ça risque de devenir ennuyeux. Pas du tout le souffle de la littérature américaine que j'aime tant! Mais bon je tiens à continuer, comme le héros du film de Tony Richardson, La Solitude du Coureur de Fond avec Tom Courtenay. Tenir la distance. C'est peut-être souvent de cela qu'il s'agit dans la vie, juste continuer. Ou continuer juste. Pour paraphraser Godard.Après le déjeuner, je pars vers le sud, à Ranchos de Taos, où j'avais aperçu en arrivant d'Albuquerque, la magnifique église souvent prise en photo, magnifiquement, par Paul Strand, Debra Bloomfield, Plossu et plein d'autres. J'en fais le tour, quelle paix. Elle paraît très grande dans un village qui fut probablement un comptoir (trading post), lieu de rencontre, saloon, échanges en tout genre et qui en a gardé quelque chose de nomade, de transitoire enfin, d'un endroit où on ne reste pas.Après l'église, en marchant un peu, une échappée entre 2 rues ouvre sur d'immenses champs fermés au loin par une mesa, comme un étage à l'horizon. Au loin devenues familières, les montagnes.
Du coup je continue, m'éloignant de la grande route 68 de Santa Fe à Taos, qui croise la 64 qui relie, d'ouest en est, l'Utah à l'Oklahoma. Plus loin, de somptueuses demeures refaites à l'ancienne avec des boiseries récupérées, portes, fenêtres, des maisons secondaires on dirait, vides en tout cas, mélangées à d'autres très simples avec la cheminée qui fume et les pick-up garés devant.
Les conducteurs (trices) qui passent sont surpris de voir une piétonne. Indiens, vieux hippies, mère qui ramène les enfants me regardent et me font un bonjour souriant auquel je réponds. On a tous l'air d'avoir le temps. Belle balade au soleil couchant.
La nuit tombe vite et je rentre faire mon heure de conversation française avec George. Après le repas, reprise en parallèle bizarre du Serpent à plumes et de Une Histoire Populaire des Etats-Unis d'Howard Zinn. Un tour sur google pour regarder le film tiré du livre et produit par Matt Damon, Des Voix Rebelles dans lequel des acteurs lisent les textes, discours, déclarations du peuple, ceux qu'on n'entend jamais, "ceux d'en bas", comme disent certains.En même temps, j'engouffre un paquet de chips, bois un thé avant qu'il n'ait refroidi. Adaptation au milieu.